« Femmes d’Alger » via la palette d’Eugène Delacroix et « La Grande Maison » de Mohamed Dib "Women of Algiers" Via Eugene Delacroix’s Palette and “La Grande Maison” of Mohamed Dib

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Nadia HAMMAMI

Abstract

ABSTRACT: Our "choice" of "Women of Algiers in their apartment" by Eugène Delacroix and "La Grande Maison" by Mohamed Dib will be a work of "paragon", a comparative analysis. Via ut-pictura poesis and ut-poesis pictura, we will try to establish the confrontation between writing and painting in order to detect the dichotomy of the imago of the Algerian woman in the imagination of each of the two artists. At first, we will study the subjectivity of the painter who gives us a stereotypical and even shocking portrait of the Algerian woman. In a second step, we probe the portrait of the Algerian woman through the character of "Aîni" who represents an insistent, cruel and unbearable painting of suffering. Tortured by the evil of colonization, she finds herself consumed by an obsessive mourning: the burden of a family that can never eat enough and the bad memories of an alcoholic husband. Between the retreat, the calm, the secrets of the Harem of the "Women of Algiers in their apartment" and the continual movement, the cries, the sobs of the woman in the work of Mohamed Dib, there are two worlds which arise and oppose each other, which deepen without intersecting. Thirdly, we will insist on the poetics of the pictorial and the strength of hypotyposis in the readable. In fact, the two masterpieces achieve, through the portrait, the aesthetic ideal: “to paint the sensation”. We will take as a touchstone the mechanisms of the portrait through the text as “talking painting” and through painting as “silent poetry”. As for the approaches that mark out our research, we propose the semiology of the image, thematic criticism, the relationship between narration and description in the elaboration of the portrait and therefore the importance of hypotyposis. We will not lose sight of socio-criticism as well as psycho-criticism.


RÉSUMÉ: Notre « choix » de « Femmes d’Alger dans leur appartement » d’Eugène Delacroix et de la trilogie de Mohamed Dib sera un travail de « paragon », une analyse comparative. Via l’ut-pictura poesis et l’ut-poesis pictura, nous essaierons d’établir la confrontation entre écriture et peinture afin de déceler la dichotomie de l’imago de la femme algérienne dans l’imaginaire de chacun des deux artistes. Dans un premier temps, nous étudierons la subjectivité du peintre qui nous donne un portrait stéréotypé voire choquant de la femme algérienne. Dans un deuxième temps, nous sondons le portrait de la femme algérienne à travers le personnage de « Aïni » qui représente une peinture insistante, cruelle et insoutenable de la souffrance. Torturée par le mal de la colonisation, elle se trouve consumée par un deuil obsédant : la charge d’une famille qui ne peut jamais manger à sa faim et les mauvais souvenirs d’un époux alcoolique. Entre la retraite, le calme, les secrets du Harem des Femmes d’Alger dans leur appartement et le mouvement continuel, les cris, les sanglots de la femme dans la trilogie de Mohamed Dib, il ya deux mondes qui se posent et s’opposent, qui se creusent sans s’entrecroiser. Dans un troisième temps, nous insisterons sur la poétique du pictural et la force de l’hypotypose dans le lisible. En fait, les deux chefs-d’oeuvre. réussissent, à travers le portrait, l’idéal esthétique : « peindre la sensation » (Deleuze 1994, 28) Nous prendrons pour pierre de touche les mécanismes du portrait à travers le texte comme « une peinture parlante » et à travers la peinture comme une « poésie muette » Quant aux approches qui balisent notre recherche, nous proposons la sémiologie de l’image, la critique thématique, la relation entre narration et description dans l’élaboration du portrait et par là l’importance de l’hypotypose. Nous ne perdrons pas de vue la sociocritique ainsi que la psychocritique

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How to Cite
HAMMAMI, N. (2022). « Femmes d’Alger » via la palette d’Eugène Delacroix et « La Grande Maison » de Mohamed Dib. ALTRALANG Journal, 4(1), 79-100. https://doi.org/10.52919/altralang.v4i01.180
Section
Articles
Author Biography

Nadia HAMMAMI, Université de Sfax, Tunisie